Le froid vous pique doucement le corps, vous forçant à ouvrir les yeux et vous vous demandez pourquoi vous n'êtes pas au chaud dans votre couette mais au contraire dans cette herbe fraîche et humide. Bien vite, le medhyena se réveille et vient poser sa tête contre sa nouvelle dresseur. Le galekid lui, reste coucher en attendant le réveil de la personne qu'il accompagne.
Le noir. Le néant. J'avais l'impression de flotter dans le vide, je me sentais léger et pourtant, j'avais des maux de tête assez douloureux qui m'empêchait de profiter de cette plénitude. Une voix. J'avais l'impression que quelqu'un m'appelait et me forçait à me réveiller, mais je ne voulais pas, j'étais tellement bien comme j'étais. C'était reposant et je ne voulais pas quitter cet endroit agréable, même s'il s'agissait de mon inconscient. Alors les maux de tête reprirent de plus belle, me forçant à me sortir de ce confort. Je tentais d'ouvrir les yeux, mais la lumière était trop forte, si bien que je les refermais aussitôt incapable de lutter davantage. Comme ma vue me faisait défaut, je décidais d'utiliser mes autres sens pour me repérer. Mon ouïe capta alors de lentes respirations, comme si quelqu'un d'autre dormait à mes côtés, mais ce n'était pas cela le plus étrange. Je sentais que quelque chose n'allait vraiment pas quand je reconnus au toucher des brins d'herbe fraîche, comme si c'était le matin ou que la journée se finissait enfin. Cette révélation eut le don de me faire ouvrir les yeux en grand et, après les avoir faits papillonner de nombreuses fois pour m'habituer à la lumière, je vis que j'étais au beau milieu d'un champ. Comment était-ce possible ? Normalement, je devrais me trouver dans mon lit, bien installé, chez moi et... Où c'était chez moi ? Et puis d'abord... qui étais-je ? Effrayé de ne pas trouver mon nom, je me relevais d'un coup pour me mettre en position assise tout en cherchant le regard vide à me rappeler de quelque chose me concernant. Non... c'était impossible... cela devait être une blague de très mauvais goût... Je ne me rappelais de rien ! Pas un souvenir me concernant ! Nom, âge, adresse, date de naissance... même le moindre trait de caractère s'était effacé de ma mémoire. Je n'y comprenais rien et la peur commençait à me gagner avant de remarquer que quelque chose bougeait à mes côtés. J'orientais mon regard pour croiser... une chose... qui semblait être faite de métal... et qui me regardait étrangement.
C'est quoi ça ?!
Tout en criant ces mots, je me levai d'un bon pour m'éloigner de cette créature étrange qui trottinait jusqu'à moi alors que je reculais de plus en plus jusqu'à m'emmêler les pieds dans ce qui semblait être un sac. Je vis également qu'il y en avait un deuxième aux côtés d'une jeune fille qui avait dû se réveiller à cause de ma panique. Elle avait l'air d'avoir mon âge environ et peut-être qu'elle pourrait me renseigner sur la raison de ma présence dans ce lieu qui m'était totalement inconnu. Encore plus loin, il y avait une sorte de louveteau sauvage au pelage sombre comme la nuit qui la collait comme s'il la connaissait. Entre lui et le machin en métal qui me suivait partout, je me demandais vraiment si j'étais dans la réalité. Je fixais intensément la créature qui me faisait face pour croiser ses yeux bleus et, sans vraiment savoir comment, je sus qu'elle ne me voulait aucun mal, qu'elle était juste là en amie. Qu'est-ce qui me faisait dire cela ? Je n'en avais strictement aucune idée, une sorte de sixième sens aiguisé me soufflait à l'oreille que je ne craignais rien en sa compagnie et que je pouvais me détendre. Comme si j'étais habitué à avoir ce genre de réactions, mon corps se détendit de lui-même, ce qui m'étonna énormément. Maintenant que les battements de mon cœur reprenaient doucement un rythme plus habituel, mon esprit commençait à pointer toutes les interrogations que soulevait ma situation. Où étais-je ? Comment étais-je arrivé ici ? À part la jeune à côté de moi, étais-je le seul dans cet endroit ? Qu'est-ce qu'étaient les créatures qui semblaient vouloir rester avec nous ? Que contenait le sac qui avait été placé à côté de moi ? WOW ! C'était possible de se poser autant de questions en l'espace de quelques fractions de secondes ? Ah bah tiens, une autre question encore... Oh ma tête, qu'est-ce que j'avais mal ! Respirant longuement, je fis en sorte de faire le tri dans mes pensées et de répondre aux questions les plus accessibles, à savoir, nous concernant la jeune aux cheveux rouges et moi.
Euh... salut ! Tu sais ce qu'on fait là par hasard ? Parce que... tu vois... c'est assez embêtant à avouer, mais... je me rappelle de rien...
Le son de ma voix m'apaisait étrangement, comme si le fait que je puisse me raccrocher à quelque chose que je reconnaissais était essentiel, ce qui était sûrement le cas d'ailleurs. Mes joues avaient pris une légère teinte rouge, montrant que j'étais particulièrement gêné de la situation. Toutefois, je parvenais à mettre mes émotions de côté pour obtenir les réponses à mes questions. Cela me prouvait une chose sur moi-même : j'étais très probablement quelqu'un de très curieux.
Arrivé(e) le : 10/03/2016 Aventures vécues : 110
Ausrae
Sujet: Re: Herbes humides Mar 29 Mar - 12:08
Caprices météorologiques
Des petites averses arrivent par ici. Elles ne durent que très peu de temps mais elles sont fortes et elles seront présentes jusqu'au début de soirée. Il n'est pas l'heure à discuter mais plutôt à s'abriter avant d'attraper froid.
Arrivé(e) le : 18/03/2016 Aventures vécues : 14 Zone : Plaines Herbeuses Tranche d'âge : 16-20 ans Talents : La programmation et l'informatique en général Suivi du personnage Découvertes et sac à dos: Rencontres:
Alors que j'avais posé ma question en toute simplicité et sans utiliser un ton agressif ou un autre qui pourrait être mal pris, la jeune qui s'éveillait enfin se mit à crier avant de reculer brutalement et aussi rapidement qu'elle le put. Aussitôt, j'avais l'impression de ressentir une profonde terreur m'envahir et je tournais la tête à plusieurs reprises pour voir s'il n'y avait pas quelque chose qui aurait pu provoquer une telle réaction, mais il semblerait que nous soyons seuls... pour le moment. Je me concentrais de nouveau sur elle avant de finalement comprendre que ce qui lui faisait peur n'était autre que le loup étrange qui voulait la suivre. Au moment où cette information atteignit mon cerveau, je me levais pour me placer entre le louveteau et la demoiselle avant de m'adresser à l'animal.
Arrêtes d'avancer, tu vois bien que tu lui fais peur ! Laisses-lui le temps de se reprendre.
Je me demandais si la créature allait comprendre ce que je venais de dire, en tout cas, la chose métallique vivante s'était déplacée en même temps que moi, mais à une vitesse moindre pour finalement arriver à nos côtés et se placer près du louveteau. Allait-elle l'empêcher d'avancer ou s'unir avec l'autre contre moi pour atteindre la pauvre fille ? Pendant ce temps, toujours en criant, l'intéressée s'était levée et se mettait à courir pour s'éloigner de plus en plus de nous jusqu'à ce qu'elle trébuche et finisse par rencontrer de nouveau le sol de manière brutale probablement. Visiblement, cela avait l'air d'aller pour elle puisqu'elle se releva. Je sentis alors des gouttes atteindre ma peau et je remarquais que la météo n'était pas vraiment excellente pour rester ainsi à papoter dans ce champ d'herbes. Il fallait absolument que nous nous mettions à l'abri. Et voilà que l'inconnue pleurait de nouveau. Je ne me rappelais pas grand-chose de ma personne, peut-être en était-il de même pour elle ? Ainsi, elle était en état de choc et incapable de réfléchir convenablement à la situation actuelle. Le fait de me rendre compte que j'étais le seul capable de diriger nos prochains mouvements faisait monter en moi un stress presque étouffant. Je commençais à perdre mon sang-froid et à paniquer puisque je n'avais aucun repère et que tout m'échappait totalement. Alors que les larmes perlaient à mes yeux tandis que la pluie tombait de plus en plus fortement, je m'ébrouais littéralement pour me ressaisir. Je ne pouvais pas me laisser aller, je n'avais pas ce droit. Mais comment faire alors que j'étais dans un endroit que je ne connaissais pas le moins du monde ? Déjà que je n'avais aucun repère sur moi-même, je ne me sentais pas capable de soutenir une jeune inconnue qui était dans un état pire que le mien...
Tandis que le stress gardait son emprise sur moi, je sentis un contact au niveau de mes jambes et je baissai les yeux pour me rendre compte que la chose métallique s'était rapprochée de moi comme pour me réconforter. La voir ainsi me réchauffait le cœur, je ne la connaissais pas, mais il semblerait qu'elle était là pour moi, comme le louveteau pour la demoiselle. Bien ! Premièrement, par un temps de pluie, il fallait que nous trouvions un abri digne de ce nom pour nous abriter pour une durée indéterminée. Deuxièmement, tenter de trouver des branches sèches afin d'allumer un feu une fois l'abri trouvé. Et troisièmement, établir une sorte de carte par rapport à notre situation pour nous repérer par la suite. Parfait ! J'avais un plan à suivre qui me venait de nulle part, mais qui semblait tenir la route. Étrangement, mes souvenirs sur ma personne avaient totalement disparu, mais pas les autres ; c'était comme si ma mémoire avait décidé d'oublier qui j'étais pour redémarrer sur une page vierge, tout en me laissant l'expérience que j'avais accumulée durant... le nombre d'années qui faisait mon âge, soit un chiffre indéterminé en fait... Bref, il fallait se dépêcher ou nous allions finir trempés. Je récupérai nos deux sacs avant de m'approcher lentement de la demoiselle aux cheveux rouges et je lui tendis la main en lui offrant un magnifique sourire, masquant totalement le manque de confiance que j'avais en ce moment.
Je ne sais pas qui tu es, ni qui je suis, mais je ne peux pas te laisser seule sous la pluie. Viens avec moi, on va trouver de quoi s'abriter avant que le temps empire.
Arrivé(e) le : 18/03/2016 Aventures vécues : 14 Zone : Plaines Herbeuses Tranche d'âge : 16-20 ans Talents : La programmation et l'informatique en général Suivi du personnage Découvertes et sac à dos: Rencontres:
Malgré le fait que je me montrais le plus doux et le plus agréable possible, la jeune demoiselle semblait avoir encore des réserves pour m'accorder sa confiance. Cela ne me vexait pas le moins du monde, il était tout à fait normal de ne pas faire confiance à un parfait inconnu, encore plus lorsque l'on était amnésique comme dans notre cas. Alors pourquoi lui faisais-je confiance de mon côté ? En réalité, je me sentais mal de la voir aussi bouleversée et j'étais persuadé que ses réactions n'étaient pas feintes, du coup, je voulais qu'elle se sente plus à l'aise et qu'elle puisse réfléchir posément à notre situation pour voir si elle n'arrivait pas à se souvenir de la moindre petite chose. N'importe quel indice était important et je ressentais un besoin intense de savoir pour éviter de céder à la panique la plus complète. Je fus sorti de mes pensées par un nouveau cri de surprise de la part de la demoiselle, tout simplement parce que le louveteau venait de s'ébrouer, réaction normale pour un canin sous la pluie. Étrange... j'arrivais à me rappeler de ce genre de détails, ce qui prouvait que mon hypothèse se vérifiait : j'avais tout oublié sur moi-même, mais pas sur la vie quotidienne que j'avais pu mener. Finalement, la pauvre fille aux cheveux rouges accepta ma proposition et me tendit la main pour que je puisse la relever. Néanmoins, son geste fut interrompu par ses propres réflexes, comme si elle n'acceptait aucun contact avec les autres. Était-elle craintive à ce point ? Je n'en savais trop rien, mais j'allais sûrement le découvrir au fur et à mesure de notre voyage.
O-O-O-On ne trouvera pas d’abri ici… I-i-il faut nous diriger vers la forêt ou les mon-montagnes… On-On pourra toujours trouver des grottes vers les montagnes…
Heureusement que son instinct de survie se réveille ! Elle avait tout à fait raison, j'y avais pensé moi-même avant de lui proposer de me suivre, mais comme elle ne pouvait pas lire dans mon esprit, elle ne pouvait pas le deviner. Ses hésitations montraient qu'elle était encore perdue et je décidais de me charger de courage pour ne pas l'inquiéter davantage... ce n'était pas gagné... Alors qu'elle frissonnait pour la énième fois, elle finit par éternuer, signifiant ainsi qu'il était temps pour nous de mettre les voiles et de trouver un abri pour éviter de tomber malade.
À tes souhaits ! Et tu as raison, prenons la direction des montagnes. Tu veux récupérer ton sac ou je te le porte ? Ça me dérange pas.
En réalité, son sac pesait plus que le mien et je me demandais ce qu'il y avait à l'intérieur, mais je n'osais pas lui demander de porter ce poids supplémentaire, sans compter le fait qu'elle m'avait démontré qu'elle semblait plutôt maladroite vu comment elle était tombée toute seule en courant un peu plus tôt. Après sa réponse, nous prîmes la direction des montagnes au plus vite afin de trouver un abri et d'éviter de finir entièrement trempés. Le problème qui se posa était que la chose métallique qui m'accompagnait avait une vitesse inversement proportionnelle à son poids : elle était trop lente par rapport à nous qui pressions le pas. Soupirant, je finis par revenir sur mes pas et le pris dans mes bras pour poursuivre. Enfin, c'était ce que j'avais l'intention de faire, mais mon élan fut tout simplement stoppé quand je remarquais que je n'arrivais pas à le soulever d'un centimètre. C'était qu'il était lourd celui-là ! Remarquant que j'essayais de le faire avancer plus vite, il accéléra le pas, sans être vraiment rapide pour autant, mais je ne manquais pas de le remercier de ses efforts. Pendant le trajet, j'en profitais pour fouiller dans le sac qui m'appartenait pour voir si je ne pouvais pas trouver quelque chose d'utile pour nous protéger de la pluie durant notre marche. À l'intérieur, je découvris une lettre que je lirai une fois que nous serons installés, un cahier qui renfermait peut-être des informations sur moi, un stylo et une sorte de sphère bicolore dont je ne saisissais pas l'utilité. Autrement dit, rien de très intéressant... Alors que la pluie poursuivait son œuvre, je me mis à chantonner d'abord doucement, puis avec plus d'entrain. Je ne savais pas pourquoi, mais c'était très réconfortant de m'entendre jouer des airs qui sortaient pourtant de nulle part.
Au fait, on devrait se trouver des noms pour s'appeler, tu ne penses pas ? Ça sera plus pratique. Du coup pour moi, ce sera... Gold ! Et lui, je vais l'appeler... Aaron ! Et toi ?
Comme le chemin allait prendre du temps et que nous allions devoir rester ensemble pour un moment, autant trouver des surnoms pour se nommer et éviter de ne pas pouvoir appeler l'autre en cas de besoin. Je n'avais pas réfléchi très loin pour les noms, le mien venait de la couleur de mes cheveux et celui de la créature de son élément principal qui était l'acier et dont la consonance était presque celle de sa traduction en anglais. Allait-elle me répondre ou rester trop timide pour le faire ?
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Sujet: Re: Herbes humides
Herbes humides
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